Reprises de savoirs

 — Direct Action / Cinéma

Direct Action / Cinéma

!! Direct Action !! un film sur la zad de Notre-dame-des-landes en avant-première les avant sa sortie le 20 novembre.

Le film se présente en tableaux et nous semble faire à écho aux tentatives de Reprises de savoirs … élaborer une perspective de subsistance en lien avec les luttes territoriales contre l’aménagement délétère !


*** 7 ans après l’abandon du projet d’aéroport, la ZAD persiste à ancrer dans le bocage de Notre-dame-des-landes des formes de vie collectives basées sur la défense de la terre et des communs. Alors que certains élus locaux s’en indignent, l’exceptionnel film documentaire « Direct action » – de Guillaume Cailleau et Ben Russell – nous plonge au coeur de cette expérience, en renouvelle la perception et marque le trait d’union avec les Soulèvements de la terre. Plebiscité à Berlin (meilleur Film section Encounters & Mention Spéciale Prix du Documentaire à la berlinale) et à Paris (Grand Prix du Cinéma du Réel), « Direct Action » sort en salle partout en France le 20 novembre.

Avant premières :

07.11 à 19h Le Concorde, Nantes

08.11 à 18h30 Jacques Tati, Saint Nazaire

09.11 à 13h30 Escales docuementaires, La Rochelle

10.11 à 16 Dietrich, Poitiers

11.11 à 18h Concordre, La Roche Sur Yon

12.11 à 18h45 Lumière Bellecour, Lyon

15.11 à 19h Saint André des Arts, Paris

« action directe : mouvement d’un individu ou d’un groupe qui agit par lui-même, afin de peser directement sur un rapport de force sans déléguer le pouvoir à un intermédiaire 🍃« 

En janvier 2018, l’abandon de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes met un terme à une première phase du combat mené pendant des années par l’une des plus importantes communautés d’activistes de France. En immersion dans la ZAD entre 2022 et 2023, Guillaume Cailleau et Ben Russell rendent compte d’une société qui, après la lutte qui l’a réunie contre un projet d’aéroport, esquisse à présent les contours d’un autre monde possible et appuie ailleurs des combats pour la défense des terres.. Au même moment, à Sainte-Soline, les Soulèvements de la Terre s’opposent à un projet de privatisation de l’eau et se heurtent, une fois encore, à la violence de l’État. »

« Arrêtant le flux d’images de l’actualité, le film révèle l’essentiel, raconte la force d’un collectif. » LE MONDE

« Un documentaire fascinant qui oppose au sensationnalisme le doux rythme de la nature. » CINEUROPA

« Un démenti vigoureux des entreprises de falsification du réel. Puissant. » LES INROCKUPTIBLES

Issu d’un travail en immersion de longue haleine, dans les pas de Wiseman aussi bien que d’Akerman, DIRECT ACTION est le portrait unique et hypnotique d’une communauté singulière, loin du sensationnel des confrontations policières. Par leur observation minutieuse, les cinéastes documentent un mouvement singulier où il est encore permis de rêver aux “lendemains qui chantent”.

La Gazouille n°3 – se lier (mercredi)

Faire lien, Camille connait. A l’ombre du grand cyprès, régulièrement interrompue par le bruit des tondeuses du stade, elle en parle avec une joie manifeste. Elle raconte qu’elle a grandi à Melle où elle a fréquenté intensément le centre socioculturel. Sylvain, l’actuel maire de la ville, y était animateur et « nous a cueilli·es à l’adolescence, nous faisait faire des projets de dingue, des projets longs, par exemple un vrai festival pendant trois jours. C’était incroyable. Et du coup j’ai jamais quitté ce truc ».

Pour les manifest’actions et le village de l’eau, elle s’occupe de mettre en relation des
personnes – de délégations internationales ou qui ne peuvent pas camper ou ont des besoins spécifiques – et des habitant·es qui proposent de les loger chez elleux. Au début, elle a « vraiment galéré à trouver assez d’hébergements » mais elle a activé son réseau, distribué des tracts, envoyé des mails, passé des coups de fils. Les hôtes ensuite lui « courraient derrière pour [lui] dire : ”merci ! on a fait des rencontres géniales. On a appris trop de choses. On encourage tout le monde à faire la même chose s’il y a besoin pour une prochaine fois” ».

Camille ressent partout cet enthousiasme : « En fait quand les gens sont venus une fois, ils se rendent compte de l’énergie folle que ça te donne ! On sort grandi de ces moments-là, on en sort grandi ! Et une fois qu’on a commencé, c’est
impossible de s’arrêter !
»

Elle incarne et transmet à merveille cette flamme collective.



La Gazouille Sonore n°3 – se lier (mercredi)


La Gazouille n°2 – se nourrir (mardi)


« Y ’a une envie de mobilisation autour de la cantine, parce qu’en fait pour beaucoup c’est une porte d’entrée dans la militance. Par exemple des personnes qui sont déjà visées par des oppressions systémiques, elles ne vont pas avoir envie de s’exposer plus, ou des personnes qui ont pas du tout envie d’avoir de problèmes avec la justice, etc.

Ces personnes, elles peuvent douter avant d’entrer en militance, parce que le mot militant, il peut effrayer un petit peu, on peut s’ imaginer qu’il faut courir avec un
casque toute la journée… Bon , ça arrive qu’on fasse ça , mais pas seulement !

Et la cuisine ou le passage par le maraîchage, ça peut être une porte d’entrée pour des primo-militants, des gens qui ont envie de s ’investir, qui ont envie de faire du collectif, qui ont envie de s’opposer à tout ça ou de soutenir des luttes, de lutter, mais de façon « entrée en douceur ».

Parce que je comprends qu’on puisse être plus à l’aise à planter des betteraves qu’à être à Sainte-Soline. Et c’est absolument OK . »

Entretien avec une membre des Greniers des soulèvements

Parce que c’est un acte d’amour de s’occuper des besoins physiologiques des villageoi.ses. Prendre soin de la diversité des corps qui vivent ici, celleux qui ont des enfants, celleux qui ont des règles, celleux qui ont des maladies intestinales,… Prendre soin de tous nos corps, les aimer, c’est créer les conditions de subsistance de la lutte !

Avec leurs chef.fes de cabinets, ce sont 250 bénévoles sur la durée du village qui vont s’activer pour récolter les caisses de caca, les rassembler dans des bennes (grâce à l’innovation 2024 : le monte-caca! ) et les déposer chez un paysan voisin où les bactéries aérobies vont les composter pendant deux ans. Et après, direction les champs pour nourrir ce qui va nous nourrir !

Alors, bien sûr, bénévole toilettes, ça évoque plus dégoût et puanteur que joie et amour. Mais détrompez-vous : l’amour et l’humour sont le ciment de cette joyeuse équipe ! Entre la remise des médailles d’or du kakaraté et médailles de bronze du water-popo, le Barakaka tout décoré accueille les bénévoles dans son ambiance musicale et joviale !

Bref, si vous cherchez , c’est dans cette team que l’on s’aime le pue !


La Gazouille n°1 – se loger (lundi)

Vendredi 12. 18h30. Place de Melle. Nous arrivons par petites grappes à un rassem-blement appelé par des élu·es localaux « contre toutes les violences » qui pourraient
avoir lieu pendant les manif-actions à venir.
Depuis la veille, nous villageois·e·s de l’eau, échangeons, conversons et prenons
le temps de nous accorder sur quoi faire : on y va ou pas ? On fait un pot de l’ami-
tié ? On amène le dialogue qu’ils nous refusent ? Après l’AG, les discussions per-
durent auprès du feu, et puis c’est décidé : on y va et on chantera Les voleurs d’eau !
Et donc, au jour J : fin de la lecture du communiqué de presse par le président de la
communauté de commune, la brochette d’élu·es derrière lui. Irruption de la Mar-
seillaise par un gars du public, ça suit mollement. Notre groupe lance : « Moratoire !
moratoire ! » avant que le chant s’élève. Et puis, les discussions partent en tous sens.
On en débriefe au Village après le dîner.
Pour certain·e·s, c’est une réussite, l’entente a pu se faire ; pour d’autres, c’est la prise
de conscience que parler à nos adversaires n’est pas chose aisée, que parfois on ne
peut qu’essuyer du mépris, de la violence, qu’on n’était finalement pas préparé·es à de telles éventualités. Faire un retour collectif, c’est important pour visibiliser les vécus de chacun·e et faire une histoire commune.
Extérioriser, papoter après l’AG, chanter. Prendre soin de nous comme on peut,
comme on veut.

Chacun·e s’active

Dans la prairie, planter pinces, monter chapiteaux, installer barnums
Dans la grange, entreposer matériel
Le long du sentier, creuser tranchées, déposer conduits

Entre les arbres, tendre fils électriques, relier projecteurs
Sur chaque plateau, bâtir toilettes sèches
Dans la cour, souder cuves, couper bois

Près du stade, assembler palettes
Autour du puit, coudre bannières, fabriquer signalétique
Sous l’égide du grand héron, installer tables, disposer bancs, brancher tireuses

Dans la bergerie, définir coordination, assurer régie
Le long de la rivière, éloigner tentes pour loutres
Sous le préau, couper légumes, cuisiner, laver, rincer

Dans le fournil, préparer chauffe
Dans la yourte, suspendre bouquets d’achillées
Entre deux portes, échafauder tactiques de protection

Dans l’annexe, installer fauteuils, déposer coussins
A l’ombre du grand marronnier, organiser veille contre oppressions systémiques
Sous le chapiteau, élaborer récits et traces sensibles

Ici et là, porter, mesurer, scier, forer, accrocher, échanger, dessiner, établir peindre, tirer, pousser, pédaler, répéter, penser, marcher, observer, conduire, écrire, nouer,
charger, décharger, imaginer, ranger, taper, découper, connecter, soulever, tenter, construire

Chacun·e s’active

.

Gazouille #1 / Se loger

Se loger pour trouver tranquillité, trouver refuge hors du monde cassant –
Se loger, se lover, au creux, au cœur, faire corps avec l’autour, l’autre, les
autres –
Attends, j’saisis pas là, c’est un appel à loger, à s’ranger dans c’te société figée ?
Normalité, cadre étouffant, frontières de la honte en béton sanglant,
endiguant les flux par peur de débordement –
On s’fait pas un peu emmurer là ?
Ok, on remanie, on nuance –
Encore –
Murs en terre, toits en palme, mains dans la glaise –
Construire pour se construire –
Faire forme avec, se fondre dans –
Invitation à laisser faire l’hybridation, nécessaire mélanges, altérités
recherchées –
Campements pirates dans rues en travaux, squats, habitats librement
ouverts pour entre-voir l’ailleurs –
Ici, humain·es habitent, dissout·es dans l’espace : ielles ne sont pas facilement
visibles mais si vous tendez l’oreille, sous l’arbre à palabre, leurs voix s’entre-
mêlent au bruissement des feuilles –

Vendredi 12. 18h30. Place de Melle. Nous arrivons par petites grappes à un rassem-blement appelé par des élu·es localaux « contre toutes les violences » qui pourraient
avoir lieu pendant les manif-actions à venir.
Depuis la veille, nous villageois·e·s de l’eau, échangeons, conversons et prenons
le temps de nous accorder sur quoi faire : on y va ou pas ? On fait un pot de l’ami-
tié ? On amène le dialogue qu’ils nous refusent ? Après l’AG, les discussions per-
durent auprès du feu, et puis c’est décidé : on y va et on chantera Les voleurs d’eau !
Et donc, au jour J : fin de la lecture du communiqué de presse par le président de la
communauté de commune, la brochette d’élu·es derrière lui. Irruption de la Mar-
seillaise par un gars du public, ça suit mollement. Notre groupe lance : « Moratoire !
moratoire ! » avant que le chant s’élève. Et puis, les discussions partent en tous sens.
On en débriefe au Village après le dîner.
Pour certain·e·s, c’est une réussite, l’entente a pu se faire ; pour d’autres, c’est la prise
de conscience que parler à nos adversaires n’est pas chose aisée, que parfois on ne
peut qu’essuyer du mépris, de la violence, qu’on n’était finalement pas préparé·es à de telles éventualités. Faire un retour collectif, c’est important pour visibiliser les vécus de chacun·e et faire une histoire commune.
Extérioriser, papoter après l’AG, chanter. Prendre soin de nous comme on peut,
comme on veut.

Batisseureuses des terres, récit d’un chantier en lutte, Melle, 2024

Initié il y a un an lors du chantier Reprendre la bâtir au béton, (Traces à écouter dans le podcast la Toupie tourne https://lundi.am/La-toupie-tourne) la dynamique des bâtisseureus·es des terres s’organise lentement mais sûrement. Ci dessous retrouver l’appel des batisseureuses des terres ainsi que le récit d’un chantier de dalle en terre pour chauve souris !

Prochaines retrouvailles des batdtr, lors des Digitales fin août à Montreuil. 
contact : batdtr@riseup.net


De la pelle aux soulèvements du bâtiment

Alors que partout s’annonce le désastre, rien ne semble pouvoir freiner la course en avant du BTP. Un système productiviste prisonnier des logiques libérales des majors de la construction et de l’aménagement ; verrouillé par un appareil réglementaire et assurantiel complice, ivre de la puissance d’un monde mécaniste et extractiviste. Il abîme nos corps, saccage nos milieux, nous arrache à nos savoirs-faire. Un monde de béton et de pétrole, peuplé de travailleur.euses sous-traité.es et maltraité.es. Et c’est ce monde dont nous faisons partie, isolé.es et fragmenté.es. Nous, bâtisseur.euses, héritons de pratiques délétères qui font loi et nous poussent à la mise en oeuvre précipitée de produits industriels normés et toxiques. Nous acceptons des cadences de travail dangereuses et mortifères. Nous oublions les pratiques et le temps nécessaire au bâtir de mondes pérennes et joyeux, le soin que nous devons à nos ouvrages, à nos milieux, comme à nos compagnon.es.

Refusons cet état de fait. Refusons le tout béton, refusons d’aménager le désastre,
refusons d’être les cachets verdissants de Bouygues, Lafarge-Holcim, Vinci, Nexity,
Eiffage et tous les autres. L’heure est à la déconstruction collective pour se reconstruire ensemble. Se ressaisir du bâtir dans ses dimensions politiques, sociales et écologiques. Nous avons les clés pour démanteler ce monde dont nous pensons être prisonnier.es. Ce n’est qu’en structurant de nouvelles solidarités et en créant des ponts entre ceux. lles qui fabriquent et ceux.lles qui habitent, entre les vies urbaines et rurales, entre celleux qui sont dans des bureaux et ceux. lles qui luttent, entre celleux qui montent des charpentes et celleux qui construisent des cabanes, que nous arracheront la construction aux forces de destruction qui la gouvernent.

Nous sommes les bâtisseur.euses des terres, un réseau de personnes venant
de différents horizons : ouvrière.es, et artisan.es, habitant.es, militant.es, architectes et ingénieur.es, enseignant·es, chercheur·euses, bricoleur.euses, syndicalistes, éco-constructrices et déserteur·euses. Nous mobilisons nos compétences et savoirs-faire au service des luttes existantes, qu’elles soient pour de meilleures conditions d’habiter, de travailler ou pour lutter contre les démolitions ou la bétonisation. Nous appelons les professionnel.les du bâtiment et les habitant.es, à se mettre en mouvement et joindre leurs forces. Inventons ensemble d’autres manières de construire, résistons aux forces délétères qui nous déracinent et nous isolent, défondons nos camarades, nos savoirs-faire et nos milieux.

Contact : batdtr@riseup.net
Newsletter chantiers et appui aux luttes :
infobatdtr-subscribe@lists.riseup.net




DALLE EN TERRE POUR CHIROPTERES
Batisseureuses des terres, récit d’un chantier en lutte, Melle, 2024


Autrefois les hommes brûlaient mes flancs pour en tirer de l’argent et battre monnaie. Puis le bois vint à manquer. Désormais les arbres ont repoussé. Quelques
coups de bêches creusent une mare, tendre fantôme des méandres de l’Argentière.

Ils m’ont réveillée pendant ma sieste avec leurs bottes et leurs outils, alors j’ai fui loin des iris à la recherche des écrevisses.

Un fleuve m’a déposé ici. Des bêches me fendent, des mains me ramassent et me pétrissent. On me mélange à de la paille, on me bat, on me foule du pied. Tous ces orteils me font des chatouilles, et lorsqu’enfin s’arrête ce massage je reste étendu de
ton mon long dans un lit de copeaux.

Je me transforme de nouveau au rythme du travail des terres alentour.Mes pierres
calcaires sont grignotées par le lierre, elles abritent les cités secrètes des fourmis. Mais j’ai aussi logé des ânes, des vaches, des poules et même quelques éco-terroristes. J’ai enfin ouvert mes volets après un trop long sommeil, et je bâille en faisant craquer mes vieilles poutres sous le pas des bâtisseureuses qui s’affairent.

Lorsque l’on m’allume, les joues rougissent et les papilles salivent. D’abord un immense feu de fagots, puis le spectacle des pâtons pétris qui gonflent sous une croûte délicieuse. Ou bien un petit feu de bois, puis les pizzas et les rires et le ronronnement de la tireuse.

Nous sommes parfois venus de loin pour nous réunir et résister ensemble. Nous avons rit, mangé et débattu. Nous avons lié nos forces dans l’effort, barbouillés de terre et de poussière. Nous n’avons pas besoin de la mer pour former de beaux équipages.

Demain je trouverais refuge contre le froid de l’hiver dans un recoin sombre et chaleureux. Rien ne vaut une vieille charpente pour une partie de jambes en l’air.

Je suis un chantier vivant et solidaire.

LA GAZOUILLE

Reprises de savoirs a participé à la gazette quotidienne du Village de l’eau à Melle: ce grand rassemblement joyeux et déter pour échanger et débattre des usages partagés de l’eau. (D’ailleurs voici un article de Makery qui revient sur le village de l’eau)

La Gazouille est une immersion dans le village, auprès des personnes qui ont contribués à le faire vivre. Elle nous donne à voir et à entendre des ambiances, des récits quotidiens, politiques et intimes du déploiement de cette base-socle qui permet à nos luttes de tenir. Chaque épisode correspond à une dimension du travail de subsistance : se loger, se nourrir, se déplacer, se lier, se défendre/lutter, se vêtir.

La Gazouille Sonore et ses 5 podcasts de 20 minutes peuvent être retrouvés ici :

La Gazouille n°1 – se loger
La Gazouille n°2 – se nourrir
La Gazouille n°3 – se lier 
La Gazouille n°5 – se déplacer
La Gazouille n°5 – s’organiser

La Gazouille papier et ses 6 numéros à imprimer allègrement au format A3 recto-verso. En attendant le tutoriel du pliage associé, retrouvez un récit de la création de la Gazette sur l’instagram de @clubdebridge

SE LOGER – Lundi 15 juillet – Montage du village

SE NOURRIR – Mardi 16 juillet – Pas de révolution sans rien dans le bidon

SE LIER – Mercredi 17 juillet

SE DEPLACER – Jeudi 18 juillet – Se déplacer stimule, vibration, permet.

SE DEFENDRE – Vendredi 19 juillet – L’eau qui nous défend

SE VETIR – Dimanche 21 juillet